Le capitaine Plassard

Rédigé par Alain dans la rubrique Brigade RacPortrait

Théophile Plassard est un solide Breton sorti de Saint‑Cyr en 1934, à vingt et un ans.Pendant la drôle de guerre, il commande une compagnie de voltigeurs puis une compagnie anti‑chars et se trouve au 26ième R. I. à Périgueux en novembre 1942 quand l’armée de l’armistice est dissoute.

Membre de l’O.R.A. dès janvier 1943, il cherche sa voie et ne la trouve qu’après le débarquement du 6 juin 1944 où il rejoint Rac.
Il est d’abord adjoint à Dupuy, qui commande le 1er Bataillon du secteur Nord, et ce dernier le charge de l’instruction des jeunes recrues qui arrivent de partout : c’est la 14ième Compagnie stationnée à Saint‑Estèphe dès le début de juillet.

Capitaine Plassard & commandant Dupuy (droite)
Certains de ses éléments vont monter en soutien à Javerlhac dans la chaude journée du 24, puis la 14. Cette Compagnie va descendre vers Brantôme et participer aux combats de Puy‑de‑Fourches et de la prise de Périgueux. Ensuite, c’est Angoulême avec la dure affaire de Torsac en liaison avec le 2ième Bataillon, les S.S.S. de Jacques et la compagnie Canva.

A Griffarin, au Camp de César, l’action de Plassard est primordiale ; il brise une importante attaque allemande visant à prendre dans une nasse les F.F.I. aventurés à Marennes et Rochefort et qui ne sont qu’une poignée. Finalement, il se rend maître de Saujon, qui restera entre les mains de Rac tout l’hiver 1944‑1945.
Dupuy ayant, à la fin de l’année 1944, regagne son arme d’origine, la garde. Plassard le remplace à la tête du 1er Bataillon et reçoit ses quatre ficelles un peu avant l’attaque de Royan
Son 1er Bataillon, détaché au corps d’attaque principal, est chargé, le 14 avril, d’occuper la hauteur et le village de Brie qui, solidement tenu par l’adversaire, est une des clefs du champ de bataille. Ce jour‑là, Plassard remplit magnifiquement sa mission ; il perd deux de ses officiers, deux sergents, neuf caporaux et soldats, sans compter de très nombreux blessés. Néanmoins, son objectif principal est atteint en quelques heures, et il fait près de deux cents prisonniers.On peut dire que sa participation à la prise du camp retranché de Royan a été déterminante.
Après l’Indochine, le Maroc, l’Algérie, admis à la retraite au grade de colonel ; ses croix de guerre 39‑45 et des T.O.E. s’ornent chacune de plusieurs citations. Il a en plus, la croix de la valeur militaire et celle d’officier de la Légion d’honneur.

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